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1 décembre 2013 7 01 /12 /décembre /2013 09:54

 

Glaciation mentale.

 

 GM1

Photographie : Blanc-Seing. 

 

  Les éléments, l'air, l'eau, le feu, la terre, depuis longtemps on les avait oubliés, depuis longtemps on ne savait même plus leur existence. L'origine on l'avait enfouie quelque part au-delà du cosmos, avant même qu'il commence à diffuser sa musique étoilée, sa brillance de phosphore. L'origine, tout simplement, on l'avait reniée, on l'avait remise à une confortable amnésie. On vivait à chaque instant la mesure étroite du jour, on comblait l'ennui des heures de marches erratiques. On ne regardait plus le ciel, sa courbe pareille à une mélodie de nuages et d'éther. On vivait si près du sol, tout contre la poussière, on suivait les ornières tortueuses, on butait contre l'obstination des pierres. On était de sombres Caverneux, d'à-peine concrétions issues des nécessités de l'argile. La terre, on la foulait, on en parcourait les nervures étroites, non dans un souci de la connaître, seulement d'une manière destinale, le massif de la tête faisant son bruit d'enclume entre le rocher des épaules.

  La terre était l'incontournable où graver l'empreinte de ses pas laborieux. La Terre-Mère, la déesse donatrice, la conque génitrice, l'essentielle effusion par laquelle on était venus au monde, on n'en percevait même plus la voix voilée, la longue rumeur consolatrice, les gestes enveloppants, le chant polyphonique. On l'avait clouée à sa propre stupeur, on l'avait laissée à son parcours rhizomatique, à son destin bulbaire. Longs tubercules perdus dans l'étoupe limoneuse, excroissances de calcite faisant dans l'ombre dense leur murmure de lampyre. A peine plus que le chuchotement du vent dans la laine des vigognes. Et encore eût-il fallu tendre son oreille, ouvrir son pavillon perclus de surdité native. C'était ainsi dès le début, "humains trop humains"les Effigies de peau, les massifs de viscères, les collines de graisse et les filets de nerfs avaient pris le dessus et le germe mental, l'amygdale blanche perdue dans les remous du cortex s'était comme étiolée, s'était invaginée à même sa sourde condition, à peine plus que la respiration de l'éphémère.

 

  

 

 

 

 

  

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1 décembre 2013 7 01 /12 /décembre /2013 09:44

 

Vérité.

 

 

 

*Eprouvez la vérité selon vous-même, puis selon les autres. Il vous restera encore à l'éprouver selon le monde.

 

*La vérité ne se révèle pas dans la durée. Dans l'instant seulement.

 

*La vérité des Noirs est-elle celle des Blancs ? Insulte de la colonisation.

 

*La certitude est toujours contraire à l'apparition de la vérité.

 

*Quelqu'un prétend-il détenir la vérité ? Eloigne-toi de lui comme de la peste.

 

*Le dogme : aveu cruel d'une vérité non révélée.

 

*La vérité : ni Ciel, ni Terre, mais Horizon, passage d'un élément à l'autre.

 

*La vérité : mobile. Toujours là où on ne l'attend pas

 

*Question de principes : nulle vérité dans le sacro-saint Principe de Raison, pas plus que dans son contraire. Dans la relation de l'un à l'autre.

 

 

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30 novembre 2013 6 30 /11 /novembre /2013 08:56

 

Travail.

 

 

*Seul le travail librement consenti rend libre. Travailleurs libres, levez la main !

 

*Le travail est un bonheur, le repos une joie.

 

*Une activité passionnante, jamais on ne la nomme "un travail".

 

*Il y a rarement de travail librement consenti. Souvent une exigence du réel.

 

*Le travail ne trouve jamais sa place dans l'utopie.

 

*Tâches laborieuses : souvent une survivance de la féodalité.

 

*"ARBEIT MACHT FREI" : "le travail rend libre". Slogan apposé aux cimaises des portes de Dachau, d'Auschwitz. No comment !!!

 

 

 

 

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29 novembre 2013 5 29 /11 /novembre /2013 08:44

 

Titres magiques.

 

 

 

* "Les données immédiates de la conscience".

 

* "La comédie humaine";

 

* "Voyage au bout de la nuit".

 

* "Les affinités électives".

 

* "Terra amata"

 

* "Etoile errante".

 

* "Les ailes du désir".

 

 

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28 novembre 2013 4 28 /11 /novembre /2013 08:46

 

Temps.

 

 

*Ruisseau. Ecoutez donc la métaphore du temps, de la source à l'estuaire.

 

*Temps présent : bien peu habitent la terre poétiquement.

 

*On ne pleure jamais sur ce que l'on a été mais sur ce que l'on ne sera plus.

 

*Rides, verrues, comédons : stigmates d'une métaphysique incarnée du temps.

 

*Ne cachent leurs rides que ceux qui se sentent immergés dans un temps vulgaire. Factualité.

 

*Temps seulement inscrit dans le suspens : fente nycthémérale; position de repos

du balancier; suspension du grain de sable. 

 

 

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27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 08:53

 

Temps.

 

 

*Le présent n'est jamais que la mise en scène d'une double absence : généalogie et projet.

 

*Fais de ta retraite un nectar. Un peu de temps octroyé avant la dernière pantomime.

 

*Souffle sur les braises de ton passé; elles éclaireront ton avenir.

 

 *Le Temps n'est jamais conscient de lui-même; il lui faut la finitude de l'homme. Dasein.

 

*Nostalgie : remonter le long fil d'Ariane jusqu'au berceau. Et au-delà ? 

 

*Pas de souvenir vrai. Seulement de constantes re-créations.

 

*Lucidité : la seule arme contre le temps.

 

 

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26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 08:56

 

Symbolisme.

 

 

*Sens véritable de l'arbre : moins dans ses racines, son tronc, ses branches que dans

son dialogue avec le vent.

 

 *Souffle andain dans les tubes de roseaux; beauté de la respiration du Monde.

 

*La montagne parle son langage de pierre; la mer son langage d'eau, l'homme son langage de finitude.

 

*Les pierres autour de nous : concrétions de la pensée terrestre. Vitalisme.

 

*Menhirs : langage de l'homme primitif adressé au Ciel. Dolmens, les très anciennes tables de la loi.  

 

*Parole comme une source.

 

*Voix comme un souffle.

 

*Langage comme un vertige.

 

*Langage : mouvement perpétuel.

 

*Des mots sont suspendus aux arbres. Regardez-les frémir.

 

 

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25 novembre 2013 1 25 /11 /novembre /2013 09:24

 

Symbolisme.

 

 

*L'arbre est une pensée de la Terre. La Terre est l'inconscient de l'arbre.

 

*Nuage : poésie de l'eau.

 

*Sable : pensée infinitésimale de la terre.

 

*Ecoutons le chant de la terre : il nous dit notre origine.

 

*Olivier : archétype de la sagesse.

 

*Hiérogamie du Ciel et de la Terre : les seules noces VRAIES.

 

*La Pierre comme sentiment de l'éternité.

 

*Nos mains : paroles qui sculptent l'air.

 

*La pluie n'est pas de l'eau qui tombe du Ciel mais de minuscules pensées qui fécondent la   Terre.   

 

*L'amour de la Terre n'est jamais que l'amour de la Mère

 

 

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24 novembre 2013 7 24 /11 /novembre /2013 09:49

 

Sujet.

 

 

*S'apitoyer sur les autres : s'apitoyer sur soi-même.

 

*Critiquer : réorganiser le monde pour soi.  

 

*Généalogie. Ricocher sur les Autres pour ne trouver que soi.

 

*Le désir n'est, tout au plus, que désir de soi.   

 

*S'habituer à soi : l'impasse.

 

*Solipsisme. Le fou est à lui-même sa propre mesure. Nous sommes tous des asilaires.

 

*Solipsisme cartésien : "Je pense, je suis". Est-on jamais assuré que les autres pensent, existent ?

 

*Source du désir. Jamais de l'ordre de l'objet, mais du sujet. Enclose en lui et nulle part ailleurs.

 

*Le véritable espace du cogito n'est pas celui du "Je pense donc je suis", mais celui du "Je doute, donc je pense, donc je suis". Le doute comme fondement.

 

 

 

 

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23 novembre 2013 6 23 /11 /novembre /2013 09:07

 

"De tes doigts à ma peau."

 

                               (IA).

 

tdmp

 

Auteur :  non identifié.

 

 

 "Je m'en remets à la nuit, et au silence, et à tes mains pour avancer dans cet espace. Cet espace sans mots, le lieu de l'indicible. Cet espace précis qui s'étend de tes doigts à ma peau, et où naît la voûte du ciel. Je m'en remets à l'oiseau que le matin déposera dans la rosée. La plus grande lumière."

 

                                                                                          Isabelle Alentour

 

 

[Le texte en graphies rouges est le texte originel de son Auteur. Celui en graphies noires est mon apport personnel dont je souhaiterais qu'il soit perçu dans un prolongement tissé d'affinités avec cela qui fait sens et autorise ainsi la poursuite d'une mince "tâche herméneutique".]

 

 

  "Je m'en remets à la nuit,

  le jour blesserait trop et sa lumière serait déjà la fin de ce qui s'annonce. La nuit est cette promesse aux rives infinies, ce battement intime qui fait aux tempes son murmure d'eau claire. La nuit est un éclat d'azur qui surgit au creux du songe, un ébruitement de tout ce qui se dissimule mais n'en espère pas moins. Il ne faut rien froisser. Il ne faut rien déranger. Toute révélation est de l'ordre d'une longue attente. C'est comme si la main innocente d'un enfant s'essayait à écrire un poème sur la courbe des étoiles. La main, distraitement, sait ce qu'elle veut dire, mais le tracé est incertain. Dire est toujours une effraction depuis la conque du silence. Alors, bouger les lèvres, faire s'élever dans l'air tendu comme une soie les mots définitifs et la douleur est là qui fait ses allées et venues parmi les chairs à peine révélées à elles-mêmes. A leur propre stupeur d'être. Comment dire l'être autrement qu'en écrivant avec son corps la prose de l'exister ? Mais alors qui parlera, du visage, des mains, des hanches prolixes, du bassin en attente des eaux fertilisantes ? Qui donc ? C'est une telle démesure de proférer alors que la contemplation suffit. Le doux retrait dans la grotte primitive, avant que le langage ne lance ses vrilles dans l'espace, avant que la signification menace, toujours, de mettre en échec. Parler est imprimer sa décision, la faire paraître  sur le chiffre du monde. Parler est ouvrir la grenade dont la peau brillante délivrera mille grains supposés de vérité. Mais, s'agira-t-il vraiment de cela, de simple exactitude ? D'une ouverture qui jamais n'aurait été révélée ?

et au silence.

  A quoi d'autre remettre ce qui, jamais, ne peut trouver à fleurir parmi les agitations de tous ordres ? Les pierres noires du silence allument leurs braises dans l'obscur. Mais nul ne les voit. Voit-on l'amour, les sentiments, voit-on la croyance, l'espace-du-dedans ? Voit-on l'azur, voit-on l'air limpide s'exhaler des poumons ? Voit-on autre chose qu'une lente dérive des choses, un feu-follet à l'horizon, puis sa perte définitive au-delà des yeux ? Parfois, à la pointe extrême de la conscience, dans l'ultime tension des corps, dans le grain de la peau, s'écoulent les paillettes de silice, scintillent les grains de mica. Est-ce cela la passion, cette incandescence qui ne se dirait que dans l'étreinte, dans l'enserrement, dans l'évitement de la disparition ? L'autre perdu en soi;  soi perdu en l'autre ? Comme un chiasme habile où se mêleraient les liqueurs ? Alors il n'y a plus de mots et le corps griffe l'espace, à la recherche d'une tombe. Car le corps voudrait mourir. Car le corps voudrait se dissoudre. Car le corps ne veut plus du corps.

  Mais à quoi donc confier son esquif de muscles et de peau, sa silhouette de cuir tellement semblable à celle des momies alors que le désir gonfle la voile de l'exister et que l'évanouissement est proche ?  Tout est soudain vertige. Tout est soudain faille, abîme et les bras se tendent en vain et les mains piochent l'air et les mains portent les stigmates acérés du doute. Si, au-delà du corps, de cette meute de sang, de ces ruisseaux de lymphe, de ces cordes de nerfs, il n'y avait plus rien que le vide et le souffle acide du néant ?

   Car le prélude amoureux pose toujours la question de la perte, car le moindre geste esquissé par l'Amant est le signe avant-coureur d'une manière de déluge, car l'étreinte de l'Amante est promesse de mort. De cela on ne réchappe pas. De cela nous nous arrangeons comme l'on fait feu de tout bois, ne pensant ni aux cendres ni à leur silence éternel. Alors on destine à l'Autre son message secret, on émet des phéromones, ce poème des chairs;  alors on convulse son âme, cette messagère indocile qui, toujours, nous fuit; alors on devient sémaphore et nos bras battent l'air à la recherche de quelque certitude.

et à tes mains pour avancer dans cet espace.

  Enfin on ose l'autre côté de l'astre nocturne, cet Amant que l'on saisit à peine le temps d'un souffle - à peine une risée de vent -, enfin on convoque, d'une tension sans pareille de la volonté, la fête païenne, enfin on appelle les mains et qu'elles pétrissent l'argile ductile, souple, l'onguent lumineux, infiniment offert à la caresse. Enfin on se dispose à être ce genre d'enfant innocent venant tout juste d'entrer dans l'âge nubile, parée des marques subtiles du henné, au corps souple de liane, oint de baumes odorants, entièrement vouée au sacrifice, consentant déjà à se perdre dans un acte qui la dépasse, qui la remet à sa propre essence, à cette jarre infiniment disponible, à cette amphore gonflée d'huile en attente du mystère, de la sublime métamorphose.

  Car, déjà, dans l'attente, les hanches dessinent la promesse d'avenir. Les bouches rieuses sont là qui sédimentent la joie, la déposent dans l'écrin ouvert du monde. Une fillette, penchée sur son livre, suit des doigts le luxe des images. La pluie est au-dehors qui fait son fin brouillard. Dans la cheminée, le feu consume sa fièvre rouge. Des voitures glissent sans bruit sur la nappe lisse du bitume. Quelques feuilles mortes emportées par le vent disent le temps qui passe. Une musique légère vient d'une pièce où se dessine le cercle blanc d'une lampe. Il fait si doux dans la mesure simple du jour et les oiseaux ne tarderont guère à rejoindre leurs nids.

  Mais, oui, les mains sont là qui font leurs ballets, qui écrivent sur le parchemin de l'Autre-que-soi les signes de la rencontre, les éclatements de la joie. Comme un refrain se tissant entre les corps, comme une antienne au doux balancement  qui, jamais, ne semblerait devoir finir.

Cet espace sans mots, le lieu de l'indicible. Là, il n'y a plus de parole possible et les mots s'amenuisent, rentrent dans leur conque étroite, dans leur gangue de pierre. Aucun surgissement qui pourrait troubler, qui pourrait distraire. Seule parole proférée, admise  dans l'espace luxueux : le souffle, l'étreinte, l'hymne inquiet du désir, le flux et le reflux des corps emportés au-delà d'eux-mêmes dans la grande vague océanique.

…Cet espace précis qui s'étend de tes doigts à ma peau, et où naît la voûte du ciel.

  Oui, cet espace est "précis" puisque singulier, non reproductible. Événement dans l'événement du monde. Surgissement au coeur de ce qui fait sens et aborde aux terres vierges de la plénitude. Cet espace est une musique, un glissement d'air, le son du vent que fait la flûte indienne au sommet des Andes et son écho sur les parois où court, en lentes ondulations, l'herbe jaune des Hauts Plateaux. Ici, c'est si près du ciel, si impalpable. Cela a la consistance étoilée de la métaphore, la certitude vive de l'ellipse, la mise à l'écart de la parenthèse, le pointillé des points de suspension…. Sémantique célestielle unissant, dans l'évanescence même, la relation hallucinée des doigts à la peau constellée. Comme un arc de lumière qui jaillit des électrodes, la force d'aimantation de deux pôles opposés mais tellement inclinés à l'affinité, à la rencontre, à l'osmose. Fusion. Point de fusion impossible à dire puisqu'il ne s'agit plus que de l'éclair du météore dans le vide sidéral et, bientôt, le souvenir d'un fugace jaillissement.

  Mais nous avons parlé d'un espace sans espace, d'un temps sans temps. D'un temps suspendu. Cette mutuelle et en apparence indéfectible union spatio-temporelle, ici, vole en éclats, se fragmente en une infinité de quartz brillants, en une multitude de points s'écartant les uns des autres comme la limaille de fer soumise aux lois de l'aimantation. Une diaspora ne disant pas son nom. Ô combien ceci est étrange qui unit les Amants sous le signe d'une constante dispersion, d'un écartèlement, d'un éloignement alors que la rencontre semblait dire l'exact opposé. Singulière solitude par laquelle se rassemblent, en un même creuset, les scories ardentes du désir. Existerait-il, dans le tréfonds de l'âme des Amants, une porte secrète par laquelle se dirait une vérité à l'instant même où culmine l'arche du plaisir ?

  Une vérité sidérée d'elle-même, ivre d'être révélée, en même temps que clouée à un confondant mutisme. L'étincelle d'Eros, sa flèche étincelante, cachant, sous des dehors graciles et joufflus, anodins, la noire épine du tragique. Est-ce vraiment un hasard si l'entreprise érotique et l'atteinte du paroxysme reçoivent le nom de "Petite Mort" ? Mort douce, définitive, reconductible ? Mort en tant que Mort, donc innommable. Quand nous ne l'avons pas, nous ne la connaissons pas; quand nous l'avons, nous ne pouvons plus rien dire à son sujet. Là  où naît la voûte du ciel, se découvre aussi son revers métaphysique, autrement dit l'absence de langage pour proférer du sens, de geste pour témoigner, de bras pour saisir, de mains pour effleurer. Une pure perte de tout ce qui constitue l'homme et dessine la courbe de son destin.

  C'est pour cette raison d'une fuite éternelle - la perle d'eau finit toujours par glisser du brin d'herbe vers sa chute -, d'un insaisissable à portée de main, d'une idée pliée sur sa propre finitude, d'une pensée recroquevillée sur son germe, que le Poète peut affirmer : "Je m'en remets à l'oiseau que le matin déposera dans la rosée", indiquant ainsi le vol éphémère de l'oiseau terminant sa course au matin, cette chouette de la Philosophie nocturne, ce bel oiseau de Minerve toujours en retard sur le réel, se dissimulant volontiers dans les plis du rêve, là où l'utopie déplie constamment ses pétales diaprés, où l'Amour s'écrit avec une Majuscule car il est un absolu fixé au ciel du monde. Une pure étoile clignotant du plus loin de l'univers afin de dire aux hommes, aux femmes "la plus grande lumière", celle que toujours l'esprit s'accorde alors que les corps, pris dans les mailles compactes de l'exister, se livrent dans l'ombre la plus belle des confrontations qui soit. Dont jamais l'on ne revient indemnes. Nous sommes déjà au-delà de nous-mêmes.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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