Photographie : Katia Chausheva Le compartiment était semblable à un minuscule boudoir, avec ses rideaux aux fenêtres et ses broderies sur la pourpre des sièges. Nous étions deux dans cet espace étroit. La lumière verte du plafonnier diffusait une douceur...
« Ireland » Photographie : Gilles Molinier *** Arbre ne demandait rien Vivait sa vie Etait comme il était *** Ici dans la clairière était Toute la lumière Du Monde Lumière sans début ni fin Lumière simplement ourdie De choses originaires Clarté qui ravissait...
« L’arbre ». Photographie de Patrick Geffroy « D'anciennes paroles d'air et de souffle aux parfums d'aromates et d'encens à brûler pour la grande "Nuit obscure" qui pour toujours éclaire de tous les soleils cet arbre inconnu et dépouillé dont la précieuse...
« Les Muses Inquiétantes ». Giorgio de Chirico – 1916. Source : Apparences. Dans ce tableau, il nous est impossible d’entrer, de faire effraction et de loger notre corps de chair au milieu de ces mannequins métaphysiques si hiératiques, où même la vue...
"Eclosion " Avec Zoé. Œuvre : André Maynet. D’abord on est là, en retrait, soucieux de ne pas s’immiscer sur la scène dont Eclosion est, à l’évidence, l’incontournable Muse. Mais que regarde-t-elle donc qui semble la fasciner avec le prodige des choses...
« Still in the dark » Photographie : Alain Beauvois *** C’était ceci qui vrillait l’esprit Cette initiale lueur Dont on ne savait rien Cela partait de loin Cela glissait longtemps Cela faisait son énigme Comme si Depuis toujours Une onde vous traversait...
Photographie : Ela Suzan *** Tu me disais Tu me disais le Rouge , sa flamme, la combustion lente des cœurs, le désir cerise, « la flamme de la passion », cette métaphore si usée qu’elle n’évoquait plus rien qu’une vague couleur sise entre les Amants....
Photographie : Katia Chausheva. Deux longs jours à errer dans cette ville sans âme. Deux jours à demeurer en soi sans possibilité aucune d'en sortir. Décidément, toutes ces stations thermales étaient tristement semblables, images d'Epinal interchangeables...
Photographie : Blanc-Seing C’est un piège, un étau. Le soleil est cette boule blanche au zénith qui fait couler ses millions de phosphènes étourdissants. Il y a de grandes flammes qui incendient l’horizon et la mer est un lac en fusion, un miroir qui...
« Le Démon des filets … m’a repris » Photographie : François Jorge *** Tu vois, il faudrait dire le tout du monde en quelques mots. Le tout. Autrement dit toi, moi, les autres, les paysages, les rides de terre, le miroir de l’eau, la face de platine qui...
Edward Hopper. Western Motel, 1957. Source : Artworks. Au monde l’on demande… On est là, dans l’égarement de soi. On est là et l’on cherche l’exactitude du monde. Au monde l’on demande de nous signifier, de nous justifier, de nous placer à un point déterminé...
Photographie : Blanc-Seing *** Du rare l’image nue C’était chez toi comme Une antienne Cela se levait à la manière D’une prière Tutoyait une ferveur Déployait une incantation Ne supportais Ni les fioritures Ni les embarras Des choses. Seulement Leur simplicité...
Edward Hopper . South-Carolina-Morning1 . Source : Genus Bononiae. Une image surgit. Cette figure féminine, nous pouvons nous en emparer de multiples manières dont toutes, à l’évidence, seront fausses, tout au plus d’inexactes supputations. Combien il...
« Beauté convulsive ». Photo No 27. Photographie : Alain Beauvois. « Voilà ce que j'écrivais après avoir pris cette photo ce dernier hiver : Les Hemmes de Marck un matin de l'hiver dernier, près de chez moi...Divine lumière...le rai a surgi brusquement,...
« Extase ». Œuvre : André Maynet. L’air est gris, bas, comme tissé d’une indicible chaleur. Sur le sol de sable convulsé (des traces de pas s’impriment, pieds humains mêlés à des piétinements d’animaux), il y a une manière de clameur souterraine, une...
« Assis devant la maison ». Œuvre : Laure Carré. Avant toute chose, sans doute n’est-il pas nécessaire de dire que cette œuvre est belle. Elle l’est par son esthétique heureuse, par son thème, la vérité avec laquelle il est traité. Cette toile nous est...
« Ireland » Photographie : Gilles Molinier Comment mieux dire Comment mieux dire l’Irlande que dans cette sublime empreinte grise ? Juste un voile, juste un effleurement. Un ton monocorde. Charme de ces voix au seuil d’un dire, en réserve de l’événement....
Septembre finissait Octobre tardait à venir Dans le ciel Une dernière lumière S’attardait Une manière de gonflement De sève s’annonçant Avant que l’ombre N’arrive Tu aimais ces couleurs Qui n’en étaient pas me disais-tu La terre était ton élément Comme...
Source : Les souterrains du vieux château. Grâne - Drôme. Ce qu’il faut voir, d’abord, c’est un village modeste, Beaulieu, perché en haut de sa falaise au-dessus de la Leyre, un groupe de maisons serrées à la façon d’un troupeau, la flèche de son église,...
Passante qui es-tu Hiver est là avec sa froidure Son blanc manteau Son silence accordé A la cendre du Ciel Hiver est là Et la Ville Esseulée Pleure dans le retrait De soi Dans la perte Du jour Dans l’ombre qui grandit Et endeuille Le cœur des Hommes Hiver...
« Le chemin le plus long est celui où l'on marche seul » Œuvre : Dongni Hou *** Le chemin le plus long Disait-elle Et elle demeurait en silence Sur le bord du cadre Blanche dans sa pose virginale Si peu affectée par les lunaisons La chute du givre sur...
Sculptures François Dupuis *** Cela se dit depuis le sombre Cela se dit en ombres et lumière Cela se donne en clair-obscur Cet éclair de la conscience Où tout surgit de la Nuit Où tout s’octroie Dans la pure joie D’être au monde Cela appelle Et se retire...
Edward Hopper. Chambre d’hôtel. Source : Wikipédia. Absence au monde. Elle, l’Absente, comment l’aborder autrement qu’en la retirant du monde, ce monde qui semble si lointain, abstrait, dénué de sens ? Car comment attribuer sens à la communauté des choses...
Instantané Papier A3 Barbara Kroll *** L’être-scindé de la présence C’était là ton destin La voie à toi seule offerte Le pli du jour selon lequel Tu serais au monde Le ton fondamental Qui imprimerait sur ton front Les stigmates de l’exister A ceci tu...
Comédie et tragédie. Œuvre : Dongni Hou. Quelque chose va naître. Il y a comme une sourde rumeur qui tend l’espace, lacère le temps. On ne sait trop la nature de ce qui, encore, se dissimule et bientôt dira la quadrature de son être. Noir dense. Poix...