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16 septembre 2017 6 16 /09 /septembre /2017 15:39
Fille du Feu.

A seulement t’apercevoir

Dans le tumulte du jour

Et c’est le feu qui

Dans mon âme

Fit son sabbat

 

Tu étais à la pointe des choses

Comme sont les étoiles

Dans le basculement

Nocturne

Simple sillage

Dans l’encre des songes

A peine entamais-tu un pas

Que d’autres s’ensuivaient

Dans une douceur de nacre

 

La braise de tes cheveux

Crépitait bien après

Que tu t’étais annoncée

Et ce semis de taches de son

Et ces yeux

Aux teintes de scarabée

Et la finesse des attaches

On eût cru avoir affaire

A une tige de cristal

Perçant l’ombre

De sa pointe subtile

 

On te disait Fille du Feu

Cette Delfica dont l’image

M’apparut sur

La Baie de Naples

Cette chimère dont ma folie

Ne parvint pas à s’emparer

Sauf ce poème

Sauf ces ratures

Sur la page blanche

Sauf ces stigmates rubescents

Qui creusent ma tombe

Alors qu’encore

Je crois être vivant

 

Mais peut-on survivre

A l’image

Brûlante de la beauté

Peut-on encore apercevoir

Dans le miroir

La face dévastée

De qui l’on n’est plus

Peut-on décemment se lever

Sans ennui et vaquer

Le long du temps

Aux choses immanentes

Qui fuient telles

Les feuilles mortes

Dans le vent d’automne

 

Ce signe avant-coureur

De l’hiver

De la neige qui attend

De nous ensevelir

Alors que les sarments

Craquent

Dans la cheminée

Que nos doigts gourds

S’essaient à saisir

L’invisible

Oui L’Invisible

 

Parle-moi Delfica

De toi

De cette tache carmin

Que tu fus un jour

Dans le luxe

D’une apparition

Oui parle-moi de Toi

Et demeure

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